L’inscription du dossier « Les arts, savoir-faire et pratiques associés à la gravure sur métaux » sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, initié par la Tunisie et appuyé par neuf autres pays arabes, dont la Palestine, l’Irak, l’Algérie, l’Égypte, la Mauritanie, le Maroc, l’Arabie Saoudite, le Yémen et le Soudan, marque une étape importante. Cette pratique, consistant à graver des métaux précieux comme l’or, l’argent et le cuivre, est ancrée dans les traditions de ces nations. La Tunisie, en particulier, joue un rôle de premier plan dans la préservation et la promotion de cet art, reflétant son engagement envers la sauvegarde de son riche patrimoine culturel et artistique.
En Tunisie, l’art de la gravure sur métal est un héritage culturel prestigieux, particulièrement visible dans les villes historiques comme Tunis, Kairouan, Sfax et Djerba. Ces villes sont reconnues pour leur savoir-faire exceptionnel dans la création d’objets à la fois esthétiques et symboliques, qui servent diverses fonctions – décoratives, utilitaires, religieuses et cérémonielles. L’artisanat de la gravure sur métal est non seulement un métier mais aussi une expression de l’identité culturelle, reflétant les valeurs, croyances et l’histoire des communautés locales.
Cette tradition, transmise de génération en génération, se manifeste dans la création d’objets gravés offerts lors de mariages ou utilisés dans des rituels religieux, soulignant leur importance sociale et spirituelle. Les artisans tunisiens, maîtrisant cet art, utilisent des techniques variées pour graver manuellement des symboles, des noms, des versets du Coran, des prières et des figures géométriques, créant ainsi des œuvres d’une grande finesse.
La reconnaissance par l’UNESCO de cet art témoigne de l’engagement de la Tunisie dans la préservation et la promotion de son patrimoine culturel. Elle souligne également l’importance de cet art dans la transmission des connaissances et des compétences traditionnelles, et sa contribution à la diversité culturelle mondiale. Cette inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel encourage la transmission continue de cet art séculaire, tout en le valorisant dans le contexte contemporain, garantissant ainsi sa pérennité pour les générations futures.
Ce succès est le résultat d’un effort collaboratif, impliquant non seulement la Tunisie mais aussi plusieurs autres pays arabes. Il illustre la richesse et la diversité des pratiques culturelles dans la région, mettant en lumière la gravure sur métaux comme un exemple éloquent de l’artisanat arabe traditionnel et de son importance dans le tissu culturel de la société.
En somme, l’inscription de la gravure sur métaux sur la liste de l’UNESCO est une étape cruciale pour la Tunisie, renforçant son rôle en tant que gardienne de traditions artistiques et artisanales, et mettant en avant son patrimoine culturel riche et diversifié sur la scène internationale.