Une galerie d’art qui ouvre ses portes est toujours un évènement à saluer et à marquer d’une pierre blanche. Et ce d’autant plus que c’est à Tunis, au cœur du joli quartier de Mutuelleville, que se développe une nouvelle vie culturelle et artistique.
Mooja avait commencé sa vocation en tant qu’espace de design, puis avait offert ses espaces à une magnifique collection muséale de costumes tunisiens.
Aujourd’hui, elle inaugure une vocation nouvelle, consacrant ses cimaises à des artistes tunisiens, jeunes et moins jeunes.
Dans un cadre élégant, écrin entièrement gainé de noir, on rencontre des peintres connus et on en découvre d’autres.
Fares Cheraït les a réunis sous le joli label de « Tunisia notre amour ».
On y verra, au rythme des cimaises, des œuvres du talentueux calligraphe Jaballah Laâmeri, des sanguines de Ajmi Mimita, des peintures orientalistes de Mohsen Tarifa, peintres que les collectionneurs nostalgiques n’ont pas eu l’occasion de voir depuis de longues années.
Les tableaux proviennent d’une collection présentée pour la première fois au public tunisois, collection réunie avec patience et cohérence et offerte pour la première fois à la vente.
Sur la place Mendès-France, Mooja crée un nouveau pôle d’attractivité artistique qui, nous en sommes sûrs, inspirera de nouvelles initiatives. On sait déjà qu’à quelques mètres à vol d’oiseau, à El Menzah, des manifestations de protection de témoignages architecturaux, expositions, colloques et conférences avaient donné une belle visibilité à ce quartier qui refuse de se faire oublier ou défigurer. Mooja s’inscrit dans cette dynamique et en sera certainement un acteur majeur.
Nous souhaitons bon vent à Fares Cheraït.
Par Alya HAMZA