Le portrait, genre graphique lié à l’Histoire de l’Homme, a pour but de représenter de façon ressemblante une personne. Une définition qui, si elle fut longtemps vraie, ne correspond plus à la réalité actuelle. En fait, fut-elle réellement vraie ? Les bas – relief de l’antiquité avaient-ils réellement aspect, relief et chair humaine ? Les portraits religieux n’avaient aucun lien avec une quelconque réalité.
Et les portraits princiers et royaux n’avaient-ils davantage pour but d’exalter la grandeur et la noblesse de leurs sujets que de se plier à une quelconque fidélité au réel ?
Plus près de nous, les portraits orientalistes exaltent la splendeur de fausses odalisques, et les portraits de dignitaires s’attachent à effacer défauts et disgraciosités.
Mais est-ce vraiment là l’essentiel ? Plus qu’une ressemblance, un portrait n’est-il pas une rencontre privilégiée ? Un face à face émouvant et intime ? Un regard échangé, un message à décoder ?
Aux côtés des anciens, sept artistes contemporains ont voulu jouer à ce jeu du face à face. Et dans cette confrontation, n’est-ce pas davantage l’artiste que son modèle que révèle le portrait ?
Texte : Alya Hamza